Galerie Paul Prouté

Peintre franco-bolivien, il n’a œuvré qu’en France, hormis deux longs séjours à Venise (1954) et à New York (1957). Il est surtout connu pour sa collaboration avec le milieu du théâtre. En 1949, il suit les cours de la Grande Chaumière et fréquente les ateliers de Goerg, Mac’Avoy, Zadkine à Paris.
Dès 1954, il conçoit des décors et des costumes pour le théâtre. Il a notamment travaillé avec Nicolas Bataille, Laurent Terzieff, Maurice Jacquemont, Henri Ronse et Jean Bollery. De son activité de décorateur de théâtre, il dira lui-même que les poètes et les écrivains qu’il a décorés faisaient, à quelques exceptions près, partie intégrante de son musée imaginaire et étaient indissociables de son travail de peintre. Toutes ses oeuvres baignent dans une atmosphère onirique, chimérique. D’une part, on rencontre des encres où s’entremêlent ornements minéraux, végétaux et formes humaines. D’autre part, il existe des aquarelles ou gouaches représentant des paysages désertiques, des dunes, qui évoquent ceux que Quiroga a pu voir au Maroc en 1961, mais dont on comprend par leur style (fluidité, transparence, aplats de couleur), qu’elles sont surtout des images que propose un peintre qui aime à rêver d’ailleurs et auxquelles font écho ses visions théâtrales. Certaines figures errent parfois dans ces paysages et témoignent de la fascination de l’artiste pour Christian Bérard.