Galerie Paul Prouté

Johan Jongkind, hollandais de naissance, quitte l’école à 16 ans pour devenir clerc de notaire. Son père décède l’année suivante et sa mère lui permet alors d’aller à La Haye pour y suivre les cours de l’Académie de Dessin. En 1845, le Prince d’Orange, futur Guillaume III, lui paie des cours de français et subventionne son départ pour Paris où il entre, à 27 ans, dans l’atelier d’Eugène Isabey puis fréquente celui de François-Édouard Picot avant de commencer une longue série de voyages en France et au-delà. Dans les années 1850, l’argent vient à lui manquer, il déménage en banlieue parisienne et sombre un temps dans la dépression. En 1855, suite à la mort de sa mère et à ses problèmes financiers, il retourne en Hollande. Ce sont ses amis qui, sur l’initiative du comte Doria, collectionneur, lui permettent de revenir en France en organisant, en 1860, une vente aux enchères à son profit. Il séjourne pour la première fois dans la commune de Châbons en 1873, avec son amie Joséphine Fesser dont le fils travaille en tant que cuisinier au château de Pupetières. Jusqu’en 1877, il y retourne presque chaque année et réalise de nombreuses aquarelles du domaine et de ses environs. À partir de cette période, il se rend très régulièrement en Dauphiné où il meurt, en 1891, dans l’asile Saint-Robert de Saint-Égrève.