Galerie Paul Prouté

D’abord clerc de notaire et voué à reprendre l’étude de son oncle à Marseille, Paul Guigou choisit d’embrasser plutôt la carrière de peintre. Proche du milieu artistique marseillais notamment d’Emile Loubon et d’Alfred Monticelli, il participe régulièrement aux expositions de la Société artistique des Bouches-du-Rhône. Après de fréquents voyages à Paris, il s’y installe finalement au début des années 1860. Il participe régulièrement au Salon où il reçoit une réception favorable. Le critique Castagnary écrit en 1870 : « Ciels, terres, perspectives profondes, tout y passe ; M. Paul Guigou nous raconte les plaines lumineuses de la Provence ».

Si Paul Guigou connait une carrière parisienne, c’est en effet à sa Provence natale que son œuvre se rattache. L’artiste revient chaque été arpenter les bords de la Durance, les alentours de la montagne Sainte-Victoire, jusqu’aux rives de la Méditerranée. Paul Guigou garde tout au long de sa carrière une fidélité aux paysages de la Provence et du Midi dont son œuvre reflète la lumière et la quiétude.

Décédé à seulement 37 ans, l’artiste n’eut pas le temps de promouvoir son œuvre et c’est à la faveur d’expositions que le public le redécouvre aujourd’hui, notamment grâce à la double exposition en 2004 et 2005 entre le Musée des Beaux-Arts de Marseille et le Musée Marmottan Monet à Paris. Les œuvres de Paul Guigou sont également présentes dans les collections privées comme publiques, notamment sa Lavandière aujourd’hui exposée au Musée d’Orsay.