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Galerie Paul Prouté

Pierre-Charles TRÉMOLIÈRES

Pierre-Charles Trémolières est un artiste rare. Il succomba d’une pneumonie à l’âge de trente-six ans et laissa ainsi un corpus peint, dessiné et gravé, assez restreint. Il fit partie d’un groupe de peintres et de sculpteurs tels que François Boucher, Edme Bouchardon, Carle Van Loo, ou Pierre Subleyras qui eut pour tâche de renouveler la peinture d’histoire en France. Pierre Rosenberg en reconnut le mérite et l’appela la génération de 1700.

Pierre-Charles Trémolières débuta sa formation à Paris entre 1719 et 1725 dans l’atelier de Jean-Baptiste Van Loo (1684-1745). Remarqué par le comte de Caylus (1692-1765), il devint son protégé. Il remporta la seconde place au Grand Prix, et le 12 Mars 1728, il obtint son brevet de Pensionnaire qui lui permit de séjourner six ans à l’Académie de France à Rome. Il laissa de grands tableaux d’autel à Lyon (1734-1735), une série de trois toiles sur l’enfance du Christ pour les Carmes-déchaussés, une Assomption de la Vierge pour la confrérie des Pénitents Blancs du Gonfalon et une paire représentant l’Ascension du Christ et l’Assomption de la Vierge, pour l’église Saint-Pierre-Lès-Chartreux. Toutes ces œuvres constituent un ensemble de peintures religieuses remarquables, résultat de l’enseignement prodigué en Italie, et de l’assimilation rapide de ses nouvelles approches de la peinture française.

De retour à Paris, il fut reçu à l’Académie le 25 mai 1737, puis nommé adjoint à professeur le 6 juillet 1737. S’il exposa aux Salons de 1737 et de 1738, sa santé fragile l’empêcha d’achever des cartons de tapisserie sur les Quatre Ages. Cette commande indiquait une carrière qui s’annonçait pourtant prometteuse.

Les dessins de son fond d’atelier furent dispersés dans les ventes au XVIIIe siècle, peu après son décès, et furent ainsi difficiles à retrouver. Le mince corpus de l’artiste restitue cependant une alternative subtile aux propositions de François Boucher, de Carle Van Loo, et à la place laissée vacante par la mort de François Lemoine en 1737.

Les œuvres de Pierre-Charles TRÉMOLIÈRES