Galerie Paul Prouté

Formé à l’archéologie nationale et orientale à l’École du Louvre, Morin-Jean combina ses activités de peintre, dessinateur et graveur à celles d’archéologue et de conservateur à Fontainebleau. Il fut vraisemblablement initié à l’eau-forte par son ami Maxime Maufra et par Eugène Delâtre (dont la boutique était attenante à son appartement de la rue Lepic). Par la suite, marqué par Jean-Émile Laboureur et par l’imagerie populaire, Morin-Jean se tourna vers les techniques plus traditionnelles du burin et du bois de fil, s’accordant bien avec le style volontairement dépouillé de ses paysages (surtout bretons et ardennais), de ses natures mortes (dont beaucoup de bouquets) et de ses saints. Il inventa notamment une technique  personnelle de gravure sur bois en couleur ne nécessitant qu’une planche. S’il prit part à plusieurs revues populaires (La Gerbe à Nantes, Le Pampre à Reims et La Grive à Charleville), cet artiste n’entretint que peu de liens avec la communauté de graveurs de l’époque, ce qui lui valut de tomber dans un relatif oubli.