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Max LIEBERMANN

Max Liebermann, né le 20 juillet 1847, est le fils d’un riche industriel juif allemand, Louis Liebermann et grandit à Berlin. Bien que bon élève en classe, il déteste tous les établissements scolaires qu’il fréquente et passe pour un élève peu assidu. Malgré le peu d’enthousiasme de ses parents, il s’inscrit à des cours de peinture et de dessin auprès de Carl Steffeck. Il publie ses premières œuvres à treize ans, mais son père ne faisant pas grand cas de son don pour le dessin lui interdit de les publier sous le nom de Liebermann. Après son baccalauréat, il entre à l’université Humbolt de Berlin mais cela n’est qu’une excuse pour continuer à peindre avec Carl Steffeck tout en faisant bonne figure auprès de sa famille. Il entre à l’Académie des Beaux-arts de Weimar en 1868 après s’être fait radier de l’université. En 1873, il décide de quitter l’Allemagne et installe son atelier à Montmartre, alors que Paris est la capitale mondiale des arts. Il souhaite rencontrer les peintres impressionnistes mais les tensions encore vives de la guerre franco-prussienne freinent les peintres français. En 1874, il séjourne à Barbizon et découvre Daubigny, Corot et surtout Millet. Sa difficulté à intéresser le public français pour des raisons patriotiques le pousse à quitter Paris et il séjourne alors au Pays-Bas, en Italie, à Munich et puis décide de retourner à Berlin où il se marie avec Martha Mackwald, la sœur de sa belle-sœur en 1884. En aout 1885, la naissance de sa fille unique, Käthe, le pousse à se consacrer à son rôle de père et l’éloigne un temps de la peinture. La fin des années 1880 le pousse vers le succès et il remporte plusieurs grands prix de peinture. Les années entre 1890 et 1910 sont marquées par son appartenance à la Sécession berlinoise et la mort de son père qui lui lègue un héritage colossal. Il est reconnu par de nombreuses académies des beaux-arts dont il devient membre et devient un peintre de vie mondaine, toute la bourgeoise berlinoise lui commandant des portraits. Une fois la guerre et la révolution passée, il devient président de l’Académie prussienne des arts de Berlin, mettant un therme à l’époque du mouvement sécessionniste. En 1927 il est célébré par le milieu de l’art à l’occasion de son 80ème anniversaire et la ville de Berlin lui consacre une exposition ainsi que le titre de citoyen d’honneur. A la fin de cette même année, il est choisi pour réaliser le portrait du président Hindenburg. Max Liebermann tombe gravement malade en 1932, le poussant à démissionner de son poste de l’Académie. En 1933, à la suite de la prise de pouvoir par le parti Nazi, il quitte toutes ses fonctions officielles et se retire de la vie publique. Il décède le 8 février 1935 sans que les médias ni l’Académie n’en fassent mention, les deux étant devenus des outils du pouvoir nazi.

Les œuvres de Max LIEBERMANN