Henry de GROUX
1867-1930
Le jeune Henry reçoit ses premières leçons de dessin de l’orientaliste Jean-François Portaels. A partir de 1884, il poursuit ses études aux Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Gérôme. Principalement actif dans la sphère artistique bruxelloise à ses débuts, de Groux expose régulièrement aux côtés de ses anciens camarades, d’abord avec le cercle de l’Essor puis avec le Groupe des XX, où il est élu fin 1886.
Malgré sa formation auprès de Portaels et Gérôme, Henry de Groux n’a rien d’un peintre académique et côtoie très tôt les milieux symbolistes. Doté d’un fort tempérament notoire, il est en opposition avec bon nombre de ses contemporains. Grand critique des académiques, mais aussi fervent détracteur des postimpressionnistes, le peintre exprime crument ses opinions artistiques. Cela lui vaut d’être exclu du Groupe des XX en 1890, après une altercation avec Signac et Toulouse-Lautrec au sujet de Van Gogh.
Fasciné par les héros historiques déchus tels que Napoléon, César ou Néron, Henry de Groux se place à contre-courant des impulsions de son époque, consacrant une grande partie de sa production à la peinture d’histoire militaire -pourtant déclarée obsolète par les symbolistes de son temps comme Huysmans-, et reniant pour autant le traitement archéologique propre à ce genre qu’adoptaient alors Detaille ou Meissonnier.
Les œuvres de Henry de GROUX