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Galerie Paul Prouté

Georges de FEURE

Né en 1868 à Paris d’un père hollandais, architecte, et d’une mère native de Liège, Georges de Feure, de son vrai nom Georges Joseph Van Sluijters, déménage aux Pays-Bas en 1870 en raison de la guerre franco-prussienne. En septembre 1886, alors qu’il est âgé de dix-huit ans, de Feure est admis à la prestigieuse Rijksakademie voor Beeldende Kunsten à Amsterdam, qu’il quitte rapidement, afin de s’établir à Paris. A partir de 1889, de Feure habite sur la butte Montmartre, où il fréquente notamment Henri Gabriel Ibels, Marcellin Desboutin mais aussi Maurice Ravel, Erik Satie et Claude Debussy. Dès 1892, Georges de Feure pratique la lithographie, principalement en couleur, et la peinture. C’est aussi à cette période que l’artiste s’intéresse au symbolisme et qu’il commence à exposer son travail, notamment aux Salons de la Rose+Croix et au Salon des Cent. Au début du XXe siècle, de Feure délaisse le symbolisme pour se tourner vers l’Art Nouveau. Proche de Siegfried Bing, il participe à la conception et à la décoration du pavillon de l’Art Nouveau pour l’exposition universelle de 1900.
La figure de la femme séductrice fascine de Feure, et est récurrente dans les oeuvres qu’il réalise durant sa période symboliste. A ce propos, Octave Uzanne, ami de l’artiste et homme de lettres, écrit en 1897 « On sent qu’il aime la femme dans sa suprême beauté, qu’il est le mâle suprême. Il s’efforce de peindre, en toutes ses métamorphoses, l’éternelle féline, la femme aux mille lignes, aux mille séductions, la femme d’amour égoïste, fleur de toutes les ivresses, tige de tous les vices, source de tous les maux, âme de toutes les joies profanes. Il ne voit chez ces sirènes que des démoniaques ayant mission, comme pensait Saint Augustin, d’augmenter le pêché, d’anéantir les volontés, de dégrader toute pensée forte. »

Les œuvres de Georges de FEURE