Louis-Nicolas CABAT
1812 - 1893
Louis-Nicolas Cabat naît à Paris, en 1812, dans une famille d’artisans. Placé très jeune comme décorateur de porcelaine chez Gouverneur, il rejoint l’atelier du peintre Camille Flers en 1831. Son premier envoi au Salon de 1833 est l’occasion de démontrer toute la minutie conservée de son premier apprentissage. Cabat s’illustre d’abord par le réalisme de ses oeuvres, en rupture avec le paysage historique traditionnel. Marqué par les événements de 1830, il est un peintre engagé, faisant le choix de sujets proches de ses convictions parmi lesquels nous trouvons notamment des paysans au travail, ainsi que des paysages dépouillés.
Sa rencontre avec le Père Lacordaire, en 1834, est déterminante pour le peintre, lequel se convertit au catholicisme dont il est un fervent pratiquant. Cabat entre par ailleurs dans un ordre monastique intégré à la confrérie de Saint-Jean, fondé par le même Lacordaire en 1839, avant d’en sortir en 1846. La fréquentation du prédicateur laisse en effet entrevoir à Cabat une spiritualité en adéquation tant avec sa vision de la nature que celle de son art. Le réalisme initial de ses paysages fait ainsi place à une vision idéalisée de ceux-ci. Sillonnant la France et l’Italie, où il semble effectuer des séjours répétés à compter de 1836, l’artiste se met en quête de sujets lui permettant de célébrer la nature et de représenter le caractère propre des lieux visités.
Élu à l’Institut en 1867 suite au décès du peintre Brascassat, Cabat accède au directorat de l’Académie de France à Rome en 1878. Bien qu’il soit aujourd’hui un artiste méconnu, il demeure un acteur important du paysage français au XIXe siècle.
Les œuvres de Louis-Nicolas CABAT