Galerie Paul Prouté

À peine âgé de seize ans, Julius Baltazar fait sa première exposition à Paris. Il est baptisé ainsi par Salvador Dali qui l’introduit dans des cercles littéraires et artistiques dès 1967 et qui lui présente Fernando Arrabal. Tous trois fondent alors le mouvement Intra réaliste connu par une seule exposition de collages et d’objets insolites.  Après une première formation en bijouterie-joaillerie, il découvre, par l’intermédiaire de son ami Pierre Dmitrienko, les techniques de gravure en taille-douce auprès de Georges Visat, éditeur des peintres surréalistes à Paris – Max Ernst fut le premier collectionneur d’oeuvres sur papier de Julius Baltazar – puis d’Alain Piroir,  qui devient par la suite son taille-doucier.  Dans les années 1970, l’artiste fait la connaissance de nombreux peintres : Marfaing, Cortot, Debré, Ubac, Saura, Benrath, Laubiès. À partir de 1975, il s’affirme définitivement comme peintre abstrait lyrique. Il donne à la couleur et au trait une importance égale. D’autres rencontres, tout aussi déterminantes, sont celles avec l’auteur et critique d’art Guy Marester, le libraire-éditeur Jacques Matarasso à Nice, ou l’éditeur André Biren à Paris. Commence alors une riche collaboration avec les écrivains et poètes. Parmi eux, Michel Butor, Michel Bohbot, Lucien Scheler, Michel Déon, Eugène Guillevic. Julius Baltazar conçoit et réalise avec eux des livres imprimés, peints, manuscrits. La dimension atmosphérique et céleste de ses peintures manuscrites inspire les hommes de lettre qui viennent avec plaisir les orner de leurs textes ou de leurs vers.