Théo van RYSSELBERGHE
1862 - 1926
D’une famille de la grande bourgeoisie, Théo van Rysselberghe fut d’abord élève de Canneel, à l’Académie de Gand, puis de Portaels, à Bruxelles. Très fortuné, il voyageait beaucoup, tout en peignant et exposant. Pendant plusieurs années à Paris, il passait les étés sur les côtes de la Manche, chères aux impressionnistes et néo-impressionnistes. Il participa à la fondation et aux expositions du Groupe des XX qui se donnait pour but d’activer les échanges artistiques entre la Belgique et Paris. Il fut également membre fondateur de la Libre Esthétique. Il a figuré, à Paris, au Salon des Indépendants à plusieurs reprises. Pratiquant alors une peinture traditionnelle, grasse et sombre, il commença à subir l’influence orientaliste de Portaels. Rysselberghe effectua, à partir de 1884, plusieurs voyages en Espagne et au Maroc, période à laquelle sa palette s’est éclaircie. En fréquentant Seurat, Signac, Cross et Pissarro, l’artiste se convertit aux techniques néo-impressionnistes qu’il est seul à appliquer au portrait, à partir de 1887. Vers 1895, avec Henry Van de Velde, l’artiste participa au renouveau des arts décoratifs, dessinant des affiches, des meubles, des ornements typographiques, des bijoux, dans le nouveau style et peignant, sur commande des architectes, un bon nombre de grands panneaux décoratifs. En 1898, il quitta Bruxelles pour Paris, où il fréquenta les milieux littéraires du symbolisme. Il peignait encore dans une technique en accord avec le néo-impressionnisme. A Saint-Clair, dans le Var, il élargi et assoupli sa touche, ce qui l’amena à abandonner cette technique, tout en haussant ses tons à l’exemple des Fauvistes.
Works by Théo van RYSSELBERGHE