Galerie Paul Prouté

L’œuvre du graveur nantais Jean-Émile Laboureur fut un véritable reflet des évolutions stylistiques de son temps. D’abord fidèle à Félix Vallotton dans ses bois gravés de la fin du siècle, il adhéra rapidement à l’esthétique cubiste de Pablo Picasso et de Marie Laurencin, avant d’aboutir à une forme personnelle à la fois souple et rigoureuse. Outre ses productions en bois gravé et en lithographie, Laboureur fut un acteur central du renouveau du burin en France au début du XXe siècle. Au terme de ses séjours aux États-Unis et en Angleterre, marqués par la vie moderne, il trouva l’inspiration dans les paysages de la Brière, sa région natale. En parallèle à son activité artistique, il s’engagea dans des études de sciences humaines : son amour de la littérature le poussa à illustrer par l’estampe de nombreux ouvrages, comme Les Caves du Vatican d’André Gide et L’Envers du Music-hall de Colette.