Galerie Paul Prouté

Antoine-Jean Gros, né d’une mère pastelliste et d’un père miniaturiste, apprend dès ses six ans le dessin auprès de ce dernier puis, à 14 ans, entre de son propre chef dans l’atelier de David et fréquente les classes du collège Mazarin. S’il échoue au concours du Prix de Rome, il se rend tout de même en Italie entre 1793 et 1801, où il rencontre Bonaparte grâce à Joséphine de Beauharnais. Une première commande de la part du couple à Milan initie une série de tableaux officiels réalisés par l’artiste pour le futur empereur. A l’heure des premières inflexions romantiques de la peinture française du XIXe siècle, Gros se montre hésitant dans sa production, encore largement imprégné du néoclassicisme enseigné par son maître. Dans l’espoir de relancer sa carrière, semble-t-il, il expose à partir de 1815 des peintures ayant trait à la mythologie, sujet quelque peu tombé en désuétude, qui font l’objet de vives critiques de la part de ses contemporains. Se sentant tombé en disgrâce et délaissé de ses élèves, Gros se suicide en 1835.