Henri MICHAUX
1899 - 1984
Après une adolescence difficile, une année d’études de médecine, une expérience de matelot, ainsi que la découverte d’auteurs et d’artistes plus ou moins proches du surréalisme (Lautréamont, Supervielle, Klee, Ernst, Chirico, pour n’en citer que quelques uns), Henri Michaux se tourne définitivement vers la littérature, à Paris, en 1922. Ses toutes premières tentatives plastiques datent autour de 1925-1927, en parallèle à sa vocation d’écrivain. En 1937 a lieu sa première exposition et l’on peut dire qu’à partir de 1950-1951, il peint et dessine davantage qu’il n’écrit.
Autre mode d’expression, le dessin est chez Michaux, le prolongement de l’écriture, telle une écriture illisible. Les œuvres de cette époque rappellent le thème de la tache, à côté de celui des alphabets, ces derniers étant composés de signes abstraits dessinés à l’encre de Chine, comme des essais d’idéogrammes, repris d’une feuille à l’autre mais toujours différents. Une vision rapprochée et plus attentive permet de se rendre compte que ces signes sont également de minuscules dessins, sortes d’embryons organiques ou fossiles d’un univers microscopique.
Parfois, avec une grande liberté, le geste prend le pas sur le signe. Tout est alors mouvement. L’impression de vitesse, de hasard, d’automatisme domine, dans l’unique but de s’affranchir du texte.
Works by Henri MICHAUX