La lumière est au cœur de l’œuvre peint, dessiné, gravé de Jean-Baptiste Sécheret. Il en étudie toutes les variations sur un site donné en procédant souvent par suites. Par la répétition du motif mais aussi par la distance à laquelle il place la chose peinte, objets tirés du quotidien (entonnoirs) ou sujets universels (arbres), son approche est contemplative et son travail s’inscrit dans la lenteur. La figure est, quant à elle, toujours absente de ses paysages, excluant tout propos narratif, conçu comme anecdotique selon lui.
Son travail sur le thème du paysage a récemment fait l’objet d’une exposition au musée d’Art et d’Histoire Louis Senlecq de l’Isle-Adam, exposition qui a ensuite été présentée au musée Goya – musée d’Art hispanique de Castres (Jean-Baptiste Sécheret. Paysages, Catalogue de l’exposition, L’Isle-Adam, Castres, 2014-2015, p. 11.). Attaché aux côtes normandes, Jean-Baptiste Sécheret représente rarement les plages du sud. L’endroit décrit dans ce grand pastel est le site du Rayol-Canadel se trouvant sur la côte varoise, dans le Massif des Maures, entre Le Lavandou et Saint-Tropez. Posé sur les collines couvertes d’abondante végétation méditerranéenne il offre une vue plongeante sur le Cap Nègre, visible à droite de la composition.