Cette étude d’homme debout est exécutée à la pierre noire, une technique rare dans l’œuvre de Furini, qui privilégie habituellement la sanguine (cf. C. Monbeig Goguel dans cat. exp. Un’altra bellezza, Francesco Furini, Florence, Palais Pitti, 22 décembre 2007 – 27 avril 2008, p. 65.) Il est difficile de relier cette feuille à une composition précise, mais elle témoigne de l’importance du dessin dans la formation de Furini, selon la tradition des grands ateliers florentins. Le dessinateur prend soin de cerner les contours de son personnage, puis a recours à de fines hachures qu’il estompe par endroits pour lui conférer sa solidité musculaire. Le corps juvénile de son modèle n’est pas exempt d’ambiguïté. Furini aime en effet jouer avec une certaine androgynie caractéristique du canon maniériste.