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ESTAMPES

Galerie Paul Prouté

Deux études pour la Vierge

Jean Daret

Bruxelles 1613 – Aix-en-Provence 1668

Deux études pour la Vierge

Pierre noire
251 × 136 mm
Au verso, annoté au crayon noir n° 3
Provenance : Collection Dr E. Pons, Aix (inscription calligraphiée en bas du montage : Etudes pour des Saintes Femmes. // Ce dessin m’a été donné par le Dr. E. Pons, d’Aix. De Ch.) ; don à Philippe de Chennevières (Lugt 2072) ; sa vente (1900, partie du lot 99, adjugé 20 francs) ; Ducrey (son montage, numéro à sec 43) ; collection vicomte de la Raudière ; sa vente (Hôtel Drouot, 23 février 1972, n° 14) ; Jacques Petithory (1929-1992) ; vente (Hôtel Drouot, 20 mai 1974, n° 21) ; Louis-Antoine Prat (L. 3617)

Originaire des Flandres, où il reçut sa première formation, Jean Daret s’installa à Aix-en-Provence après son voyage d’Italie. Hormis un séjour à Paris pendant lequel il devint académicien, Daret passa toute sa vie en Provence, où les commandes affluèrent. L’attribution de cette belle feuille à la provenance prestigieuse (elle fit partie de la vingtaine de dessins de l’artiste que Chennevières détint) ne fait aucun doute : on y reconnaît le maniement léger de la pierre noire, appliquée volontiers en fines hachures parallèles, qui distingue le style de Daret. L’attention portée aux mains, d’abord rapidement croquées puis reprises avec application, est elle aussi représentative de l’artiste, pour qui le rendu des mains a toujours constitué une difficulté. Le recto du dessin présente deux études d’un même personnage féminin, une sainte femme, probablement la Vierge.
Le verso montre quant à lui une autre figure, dont le visage puis les mains – croisées – sont successivement détaillés : plutôt qu’un saint Jean, auquel pensaient Pierre Rosenberg et Louis- Antoine Prat, on y verrait volontiers, suivant Philippe de Chennevières et Jane MacAvock, une Marie- Madeleine. Dans les deux cas, la feuille pourrait, comme le suggérait Pierre Rosenberg, être une
étude pour une Déposition : l’état lacunaire des connaissances sur l’oeuvre peint de Daret, dont nombre de tableaux se sont perdus, empêche toutefois de confirmer à ce stade cette hypothèse.
Nous remercions Jane MacAvock de nous avoir confirmé l’authenticité de ce dessin.

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