Galerie Paul Prouté

Outre les nombreuses estampes d’interprétation qu’il réalisa d’après les maîtres ou d’après des objets d’art (notamment pour La Gazette des Beaux-Arts), Henri Guérard fut l’auteur de près de cinq cents pièces originales. Travaillant toutes les techniques (eau-forte sur cuivre ou sur un zinc plus malléable, pointe sèche, manière noire, xylographie, monotype), il s’illustra dans tous les genres : portraits et têtes d’expression, natures mortes, animaux, paysages (ceux-ci les plus nombreux, aussi bien urbains que marins). Proche de Manet (dont il épousa l’élève, Eva Gonzalès), sensible à l’influence des impressionnistes, admirateur de l’art japonais (ce dont ses éventails alors célèbres témoignent le mieux), Guérard participa pleinement de la modernité picturale. Si ses estampes originales étaient essentiellement destinées à lui-même ou à ses proches, il fut cependant l’un des membres les plus importants de la Société des peintres-graveurs.