Galerie Paul Prouté

Né à Lyon en 1818, où il mourut en 1898, Adolphe Appian est l’un des représentants majeurs de l’importante école paysagiste qui se développa au XIX^e siècle dans la cité rhodanienne. Proche des barbizoniens (et de Corot et Daubigny au premier chef), Appian appliqua les nouveaux principes naturalistes à la représentation de sa région natale. Peintre reconnu, qui exposa régulièrement aux Salons, il fut également un dessinateur prolifique et surtout un graveur de talent. Auteur de quatre-vingt-dix eaux-fortes (reproductions de ses tableaux ou compositions originales, paysages ou marines) qu’il prit soin de faire imprimer par Delâtre et éditer par Cadart, il produisit également une trentaine de monotypes (vers lesquels ses recherches assidues des effets d’encrage et d’essuyage ne pouvaient que le mener) qui précèdent d’une dizaine d’années les expérimentations d’un Paul Huet et d’un Degas. Appian excelle dans l’étude des effets momentanés de la lumière et sait rendre la nature dans ses aspects les plus simples et familiers : les sous-bois, les ruisseaux, les rochers, dont il rend admirablement la physionomie multiforme. Des paysages montagneux et boisés du Bugey et du Dauphiné aux rivages et ports du sud de la France, l’eau est toujours présente dans ses compositions.