Albrecht DÜRER
1471 - 1528
Plus encore que ses peintures, pourtant tant admirées, ce sont surtout ses estampes, marquées de son fameux monogramme, qui ont assuré la postérité d’Albrecht Dürer. Fils d’un orfèvre qui dut lui apprendre les rudiments du burin, filleul de l’imprimeur Anton Koberger, élève de Michael Wolgemut, dont l’atelier était l’un des plus importants pourvoyeurs de bois gravés de Nuremberg, Dürer fut comme naturellement mené vers l’estampe, dont il comprit tout ce qu’elle pouvait lui apporter de richesse et de célébrité. Formé dans la tradition médiévale nordique (celle d’un Schongauer, qu’il chercha à rencontrer), il paracheva son éducation technique et stylistique en Italie (où il regarda Pollaiuolo et Mantegna). Sa production gravée se monte à plus de deux cents bois gravés (réalisés par l’atelier d’après des dessins du maître) et cent-cinq tailles-douces (plus précieuses, elles étaient exécutées directement par l’artiste). Certaines suites sur bois (L’Apocalypse, La Grande Passion et La Vie de la Vierge) et certains burins (Le Chevalier, la mort et le diable, La Mélancolie et Saint-Jérôme dans sa cellule), où se découvrent toute la richesse de l’invention et la maestria technique de Dürer (buriniste, il s’essaya aussi à l’eau-forte et à la pointe sèche), comptent parmi les chefs-d’œuvre pionniers de la gravure occidentale.
Les œuvres de Albrecht DÜRER