Galerie Paul Prouté

Abandonné par son père très jeune, Geer van Velde grandit dans la misère avec sa mère et ses frères et sœurs, et après de nombreux déménagements, ils s’installent à La Haye en 1903. A l’âge de douze ans il devient avec son frère Bram apprenti décorateur dans la firme Schaijk & Kramers ou son employeur Eduard Kramers le pousse à développer son intérêt pour la peinture. Après son service militaire dans la Croix-Rouge, il entreprend un tour des Flandre à pied en peignant des enseignes pour gagner sa vie. En 1925 il rejoint son frère Bram à Paris, décide de se consacrer à la peinture et s’installe définitivement en France. En octobre 1926, il possède son propre atelier à Malakoff, et une aide financière de Kramers l’aide à vivre, de même pour son frère. Entre 1928 et 1932, les deux frères exposent aux Artistes indépendants. La découverte du cubisme dans ces années à Paris le marque profondément et vient rectifier ses premières œuvres qui tendaient vers le fauvisme. En 1933, il rencontre Elisabeth Jokl et le couple s’installe rue de la Glacière à Paris. Sa rencontre avec l’écrivain irlandais Samuel Beckett lui ouvre les portes de plusieurs galeries dont la galerie de Peggy Guggenheim à Londres où il expose quarante-cinq de ses toiles en 1938. Il décide de s’isoler quelques années à Cagnes-sur-Mer, qu’il quitte en 1944 pour installer à Cachan dans son atelier où il restera jusqu’à la fin de sa vie. A la fin des années 40, il découvre les œuvres de son compatriote Piet Mondrian et y retrouve une recherche commune de structuration de l’espace, mais il ne franchit pas le pas de l’abstractions totale. Il continue à exposer dans des galeries ou lors de biennales partout dans le monde (New-York, Sao Paulo, Suisse, Allemagne, …) jusqu’à son décès à Cachan le 5 mars 1977.