Galerie Paul Prouté

Né à Florence, Stefano della Bella fréquenta le milieu des orfèvres et des sculpteurs qui perpétuaient l’atelier de Giambologna avant de se former au dessin et à l’eau-forte dans le cercle de Giulio Parigi et de Remigio Cantagallina, où se perpétuait le souvenir des œuvres de jeunesse de Callot. Après un bref séjour de formation à Rome, il se rendit à Paris en 1639 où, connu sous le nom d’Étienne de La Belle, il produisit le meilleur de son œuvre. Revenu dans sa ville natale suite aux émeutes anti-italiennes de la Fronde, della Bella fut jusqu’à son décès comblé d’honneurs par les Médicis. Il laissa dans ses genres favoris du caprice, de l’ornement, du paysage, de la marine, de la bataille et de la fête théâtrale plus d’un millier de feuilles à l’eau-forte que préparaient des dessins tout aussi nombreux : les uns comme les autres font de lui le meilleur émule de Callot, souvent aussi fin, prompt et inventif que le maître lorrain.