Galerie Paul Prouté

Aurelie Nemours appartient à la seconde génération de l’abstraction géométrique de l’après-guerre. Après avoir suivi des cours à l’école du Louvre, et fréquenté l’atelier de l’affichiste Paul Colin, elle se forme à la peinture dans les ateliers d’André Lhote et de Fernand Léger, subissant directement leur influence cubiste dans les années quarante, avant de se tourner vers l’abstraction et de se rapprocher du mouvement de l’art concret. Ce n’est qu’en 1953 qu’elle découvre l’art de Mondrian, suite à une rencontre avec Michel Seuphor. Sa peinture est avant tout une réponse à une forme de nécessité intérieure.
Si le carré devient, dès 1965, le format essentiel de son œuvre – tout concourt en effet à faire apparaître la croix au sens qu’elle a dans son œuvre : la rencontre de l’horizontal et du vertical -, c’est à partir de 1975 que l’artiste commence véritablement son travail par séries. En témoignent Sériels, Rythme du millimètre et de L’Innombrable.
Les titres viennent, quant à eux, au terme d’une méditation sur des associations de sons ou d’idées, où la poésie a toute sa place.