Galerie Paul Prouté

Formé à la peinture, attiré par les arts décoratifs, Aristide Maillol s’épanouit surtout comme sculpteur. Apôtre de la beauté classique et de la plénitude antique, chantre de cette Méditerranée qui l’inspira tant, Maillol se fit l’interprète du nu féminin, synthétique et épuré, doux, courbe et plein : inspiré par Puvis de Chavannes et Gauguin, proche des Nabis puis de Renoir, il fut l’un des principaux annonciateurs de la modernité sculpturale du XX^e siècle. Cependant, son appétence pour le corps de la femme et les tropismes stylistiques qui étaient les siens devaient se retrouver dans son œuvre dessiné et gravé : qu’il travaillât par pièces isolées ou pour l’illustration (notamment de Virgile, Ovide et Longus), Maillol privilégia le bois gravé (deux cent cinquante-quatre estampes) sur la lithographie et l’eau-forte (respectivement soixante-dix et cinquante-neuf numéros) pour rendre au mieux cette élégante simplicité des formes qu’il recherchait.