Galerie Paul Prouté

Issu d’une famille de notables implantée à Besançon, Pierre-Adrien Pâris se forme très jeune auprès de son père, géomètre au service du prince-évêque de Bâle. Envoyé à Paris en 1760, il entre dans l’atelier de l’architecte Louis-François Trouard avant de rejoindre l’Académie royale d’architecture en 1764 où il suit l’enseignement de Blondel.
Pâris part pour l’Italie en 1770 et devient pensionnaire de l’Académie de France à Rome en 1772 grâce à l’intervention de Trouard. Son premier séjour italien dure quatre ans et est une véritable révélation pour le jeune architecte, qui se passionne pour l’archéologie. Après quatre années passées à Rome, Pâris visite la Campanie entre juillet et septembre 1774, se rendant à Capoue, Herculanum et Paestum afin d’étudier les vestiges antiques.

De retour à Paris, Pierre-Adrien Pâris travaille principalement à la conception de bâtiments. Ses travaux architecturaux et son talent de dessinateur lui forgent une excellente réputation, lui permettant d’être nommé dessinateur de la Chambre et du Cabinet du roi, membre de l’Académie royale d’architecture et architecte de l’Académie royale de musique. En parallèle de sa carrière institutionnelle, Pâris développe d’autres intérêts. Collectionneur, il possède des oeuvres des artistes de son temps -Fragonard ou Hubert Robert, parmi d’autres-, mais aussi bon nombre d’objets antiques, fossiles, minéraux qui lui permettent d’étudier l’archéologie. Pierre-Adrien Pâris est également un grand bibliophile et rédige lui-même plusieurs manuscrits dédiés aux monuments et objets antiques, dont certains sont restés inédits. Au début des années 1780, Pâris s’attèle à un projet d’ampleur : l’édition de son ouvrage Voyage pittoresque ou Description des royaumes de Naples et de Sicile publié en quatre volumes entre 1781 et 1786 et agrémenté de textes rédigés par différents contributeurs.