Galerie Paul Prouté

Après un apprentissage mené dans les années 1940 auprès du grand magasin Globus, puis chez Joos Hutter, Jean Tinguely débute une carrière de décorateur indépendant tout en suivant des cours à l’École des Arts et des Métiers de Bâle. Employant régulièrement du fil de fer pour la réalisation des décors de vitrines dont il a la charge, il commence à se forger une réputation à l’aide de ce style reconnaissable. Son installation à Paris en 1952 est l’occasion pour lui de développer son travail artistique autour d’une question qui le fascine : le mouvement.

Les années 1950 sont alors fructueuses. Tinguely multiplie les automates, sculptures mobiles et reliefs ; participe à plusieurs expositions – personnelles comme collectives – et parvient à se forger un important réseau international. Rejoignant le groupe des artistes cinétiques exposant à la galerie Denise René en 1955, l’artiste porte son intérêt sur la machine, dont la fonction comme le mouvement l’obsèdent. Les premières à voir le jour sont ses machines à dessiner, les Méta-Matics, en 1959. Viennent ensuite dans les années 1960 ses premières machines autodestructrices. Les années 1970 voient naître quant à elles des sculptures monumentales de plus en plus bruyantes : les Méta-Harmonies.