DESSINS

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ESTAMPES

Galerie Paul Prouté

Projet de fontaine

Antoine COYPEL

1661 - 1722

Projet de fontaine

Pierre noire, sanguine et rehauts de craie blanche sur papier gris
408 × 285 mm
Annoté en bas à gauche à la sanguine Coippelle
Provenance : Vraisemblablement Marie-Catherine Botet, belle-fille d’Antoine Coypel, voir son inventaire après-décès (esquisse d’1 pied 8 pouces sur 1 pied 2 pouces, « Projet de fontaine » dans sa bordure, prisée 20 livres); vraisemblablement Philippe Coypel, fils d’Antoine Coypel, son inventaire après-décès ; Philippe de Chennevières (sa marque en bas à gauche, Lugt 2073), sa vente 4-7 avril 1900, peut-être partie du n° 95 ou du n° 528 ou du n° 539 ; vente Paris, hôtel Drouot, s. cat., 19 mars 1980 ; Louis-Antoine et Véronique Prat (leur marque en bas à gauche, Lugt 3617)
Bibliographie : P. de Chennevières, « Une collection de dessins d’artistes français », in L’Artiste, décembre 1896, p. 417 ; N. Garnier, « Antoine Coypel et l’Italie », Colloqui del Sodalizio. Solalizio tra studiosi dell’arte, 7-8, 2e série, 1980-1981, 1982-1984, p. 138 ; N. Garnier, Antoine Coypel 1661-1722, Paris, 1989, p. 237, n° 592, fig. 518 ; L.-A. Prat et L. Lhinares, La collection Chennevières. Quatre siècles de dessins français, Paris, 2007, p. 442, n° 870

Formé dans l’atelier paternel, Antoine Coypel séjourne à Rome entre 1672 et 1675, où il est particulièrement marqué par l’art de Raphaël et du Dominiquin, mais aussi par la veine plus baroque du Bernin. De retour à Paris, il connaît un important succès en travaillant pour le roi aux châteaux de Marly et de Versailles, exécutant notamment le plafond de la chapelle royale de ce dernier.
Ce dessin exécuté aux trois crayons représente un projet de fontaine jamais réalisée. Non sans rappeler la célèbre Fontaine des quatre fleuves de la place Navone, ce monument se compose, dans sa partie inférieure, d’une figure allégorique de Minerve, d’un dieu fleuve et d’un mauvais génie renversé. Il semble que dans un premier temps Coypel eut préféré une statue royale pour couronner son massif rocailleux, mais qu’il ait ensuite privilégié une colonne sur un haut piédestal, surmontée d’un globe fleurdelisé.

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