Henri FANTIN-LATOUR
1836 - 1904
Les Troyens à Carthage
1893
Fusain
306 × 435 mm
Annoté en haut à gauche au crayon 1er Xbre 93, en bas à gauche CF 1513
Provenance : Mme Fantin-Latour ; Louis-Antoine et Véronique Prat (leur marque en bas à droite, Lugt 3617)
Référence : Mme Fantin-Latour, Catalogue de l’œuvre complet de Fantin-Latour (1849-1904), Paris, 1911, p. 160, n° 1513 ; cat. exp. Fantin-Latour interprète Berlioz, La Côte-Saint-André, musée Berlioz, 9 juillet – 3 décembre 2011, p. 74
Grand admirateur de Wagner et de Berlioz, Henri Fantin-Latour cherchait à combiner le monde musical à sa peinture. Dès 1876, il commence à travailler d’après Les Troyens, un opéra composé entre avril 1856 et avril 1858 comptants parmi les plus importants de Berlioz et s’inspirant de l’Enéide de Virgile. Fantin-Latour exécutera six peintures et dix lithographies d’après cet opéra, dont quatre scènes représentant les Troyens à Carthage. La toile finale sera présentée au Salon de 1894 (n° 714).
Datée d’octobre 1893, notre feuille est la première pensée de cette composition. Fantin-Latour suit scrupuleusement le livret de Berlioz et ancre sa scène dans une vaste salle de verdure du palais de Didon à Carthage, au moment du récitatif de l’acte III. Il s’agit du moment lors duquel Ascagne s’incline devant la reine de Carthage et lui offre des cadeaux pour lui demander l’hospitalité. Enée est caché à l’arrière-plan, derrière son grand bouclier. L’aspect vaporeux renforce le caractère dramatique de la composition.
Il existe une feuille similaire aujourd’hui conservée à Detroit (Detroit, MI, Institute of Arts, inv. 58.218).