1814 - 1895
Vers 1840-1845
Aquarelle
205 × 300 mm
Signée F.Ate Ravier à la plume et encre de Chine en bas à droite
Circa 1840-1845
Watercolor
205 × 300 mm
Signed F.Ate Ravier with en and China ink in the lower right side
Originaire de Lyon, Ravier part faire ses études de droit à Paris où son talent est remarqué par le peintre lyonnais Fonville grâce à des vues parisiennes. Ce dernier convainc ses parents de le laisser se consacrer à son art. Il fréquente alors les ateliers de Théodore Caruelle d’Aligny et de Jules Coignet. Il effectue plusieurs voyages en Italie entre 1840 et 1846, pour revenir à Lyon avant de s’installer à Crémieu puis Morestel à partir de 1852 où il fréquente notamment Corot, qu’il avait déjà rencontré en Auvergne, et Daubigny. Dans les dix dernières années de sa vie, sa vue ne cesse de régresser, jusqu’à la cécité, ce qui ne l’empêche pas de peindre encore quelques paysages.
L’artiste, dont la formation s’est essentiellement faite auprès de peintres paysagistes, complète son parcours par une attention toute particulière portée aux paysages romains. Il représente à maintes reprises les alentours de Rome, en particulier des vues du Tibre (Exposition François-Auguste Ravier, Lyon, Musée des Beaux-Arts, Février-avril 1996, (Vue de Saint Pierre de Rome) n°.12.) . Notre dessin date probablement de l’un des trois séjours effectués à Rome, en 1840, puis entre 1843 et 1844 et enfin en 1846. Dans une lettre à ses parents datée du 24 septembre 1840, l’artiste s’enthousiasme et écrit « je jouis de la pensée que je vais travailler dans une si belle campagne ». Ces voyages ont été l’occasion pour ses contemporains de lui reconnaitre un véritable talent pour la couleur.
L’artiste, qui préfère les petits formats pour traiter de vastes espaces, donne à voir dans cette aquarelle une profondeur de champ audacieuse. Comme à son habitude, Ravier concentre les couleurs les plus claires sur les derniers plans où apparaissent Saint Pierre de Rome et le château Saint-Ange plongés dans la brume de l’aurore. L’inachèvement suggestif de ses œuvres ainsi que les traitements en série de levers et de couchers de soleils sont récurrents dans son œuvre.